Distinction entre EIP et bon élève
« Il faut savoir que bien qu'un enfant précoce puisse être différent dans un domaine particulier au point qu'habituellement seul un adulte soit capable d'un tel degré d'excellence, ce même enfant peut ne faire montre dans d'autres domaines que de résultats légèrement au-dessus de la moyenne ou même simplement moyens. »
Publié par Janice SZABOS dans le magazine américain Challenge Magazine en 1989.
Pour la plupart des élèves, l’école joue un rôle primordial dans la construction de ses connaissances et de ses attitudes, la structuration de ses capacités. En revanche, l’enfant intellectuellement précoce acquiert intuitivement la majeure partie de ses connaissances en dehors de l’école. Sa curiosité naturelle et son désir de comprendre le monde qui l’entoure le pousse à acquérir de l’avance. En revanche, il peine à mettre en place des stratégies d’apprentissages et les attitudes attendues par un professeur.
Quand les autres élèves travaillent sur la notion de multiplication, lui va se demander plutôt comment l'esprit humain accède à l'opération mentale.
Quand les autres étudient un texte de français, lui va vouloir comprendra la psychologie même de l'auteur. Et ce glissement d'une réponse pédagogique ordinaire souhaitée à la recherche de la conceptualisation se révèle à tous les niveaux scolaires ; ne diffère que le choix du vocabulaire selon leur âge. L'enseignant n'a pas toujours les codes pour comprendre un profil d'enfant et les évaluations scolaires vont témoigner de jugements sévères.
Sa curiosité insatiable, lorsqu'il est intéressé lui fait poser des questions « embarrassantes », l'isole du groupe d'apprenants ; cependant, son goût prononcé et son aisance pour les résolutions de situations complexes ne le rendent pas pour autant performant car il a une véritable aversion du banal et de «l'ordinaire» pédagogique ; il doit aussi faire face à une tendance à se contenter d'avoir compris en général plutôt que de prouver ce qu'il sait en détail."
Si le bon élève cherche à comprendre et à clarifier sa pensée par un cheminement méthodique ; l'enfant intellectuellement précoce va au contraire adorer plonger dans la pensée complexe, arborescente, et va vouloir appréhender le savoir de manière globale, immédiate et complète.
En cours, ces élèves vont se passionner pour un sujet en englobant tous les thèmes qui lui seront liés comme l'économie, la géographie, les sciences... De quoi donner le vertige aux adultes non initiés. La réalité scolaire est moins souriante, les éducateurs, ou rééducateurs, - dans leur sens le plus large - ignorant la précocité intellectuelle attendent de lui un niveau d'efficience correspondant à sa norme d'âge de développement et l'induisent à se conformer à une évolution bien inférieure à ses potentialités : c'est ce que JC Terrassier à nommé «l'effet Pygmalion négatif."
L’éventuelle inadaptation de l’EIP au système scolaire peut le conduire à renoncer à ses compétences, à ses aptitudes et l'amener à l'échec scolaire. On en attribue généralement les causes à plusieurs troubles: le désintéressement scolaire, l’automutilation et l'inhibition intellectuelles,la peur voire la névrose de l’échec, le refus d’aller à l’école, la phobie scolaire.
Les différents profils del'élève intellectuellement précoce
Six types de profils d'élèves à haut potentiel ont été identifiés en 1988 par BETTS & NEIHART.
Pour télécharger le document d'Hélène RIBEIRO, cliquer ICI
Vous pouvez également retrouver ces 6 profils dans la "Feuille de route" de Claudia JANKECH.
A LIRE (en accès réservé aux adhérents)
"Trouble des apprentissages scolaires ? Enfants surdoués ? Quels liens ?" par J. SIAUD-FACCHIN
"Les échecs scolaires des enfants surdoués de B. GIBELLO
"Surdouance et échec scolaire" de JANKECH